Le 20 juin 2019 à 14h à l’Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris
Le marché de l’art sous l’Occupation
d’après le livre d’Emmanuelle Polack (Tallandier 2019)
Dès l’invasion allemande, le pillage des œuvres d’art du patrimoine commence au profit des Allemands.
Parallèlement, le marché de l’art en salles de vente explose, car les spoliations des biens juifs par Vichy et les lois d’aryanisation obligent les propriétaires à vendre leurs biens pour survivre ou émigrer.
Emmanuelle Polack nous exposera ce que sont devenues ces œuvres après-guerre et nous projetterons un documentaire de Virginie Linhart : 21 rue La Boétie, l’histoire de Paul Rosenberg, l’un des plus importants marchands d’avant-guerre. Paul Rosenberg, découvreur des talents de son époque, avait développé un réseau à Londres et à New York (avec la galerie Wildenstein) ce qui lui a permis de rebondir aux Etats-Unis, lorsqu’il dut émigrer en 1939.
Toute ses collections qu’il croyait avoir mises à l’abri dans sa maison de Floirac et dans une banque à Libourne ont été retrouvées par les Allemands. Paul Rosenberg était un ami intime de Picasso qu’il soutenait financièrement, de même qu’il finançait Braque.
Paul Rosenberg était le grand-père de la journaliste Anne Sinclair : c’est pourquoi elle sera présente pour nous en parler. Que sont devenues les œuvres spoliées après-guerre ? Emmanuelle Polack vous le dira. La véritable recherche commence à partir de 1995 lors de la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français par Jacques Chirac, et la mise en place de la Mission Matteoli pour l’étude des spoliations.