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Le criminel

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Start Date: 10 janvier 2015
End Date: 10 janvier 2015
Heure: 10:30 to 12:30

Location: 57 bis rue de Babylone 75007 Paris

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Description

D’Orson Welles
USA – 1946 – 95’
Avec Orson Welles, Edward G. Robinson, Loretta Young…

Troisième film d’Orson Welles dont les deux premiers ont été des échecs commerciaux. (le dernier étant Citizen Kane!). C’est pour assurer sa survie financière et sa réputation, qu’Orson Welles accepte ce film de commande qui devait être réalisé par John Huston.
Ce film à l’esthétique très soignée, est remarquable par sa photographie dans un noir et blanc tranché et typique.
Incarné par Edward G. Robinson, l’inspecteur Wilson traque un criminel de guerre de haut niveau interprété par Orson Welles sur un mode halluciné, un professeur apprécié et qui s’apprête à épouser la fille d’un juge. Ce criminel n’attend cependant qu’une chose : que l’Allemagne reprenne les armes !
Tourné en 1945 alors que s’ouvre le procès de Nuremberg, l’une des séquences les plus saisissantes met en scène la projection de films tournés lors de l’ouverture des camps, révélant ainsi à l’Amérique l’ampleur des crimes.
Les personnages reflètent la volonté de la société américaine de se démarquer du nazisme à travers son cinéma.
Nominé aux Oscars 1946 pour le meilleur scénario, et Lion d’or à Venise en 1947.

Cycle Hollywood et le nazisme

Quels ont été les rapports de Hollywood avec le nazisme ? Une étude universitaire américaine de Ben Urwand va paraître en France cette année : « Collaboration : Hollywood’s pact with Hitler ».

Entre 1934 et 1941 (entrée en guerre des Etats Unis,) aucun film n’est sorti sans l’aval de l’Allemagne, sauf deux ou trois exceptions ! Ceci, alors que les principales compagnies étaient pour la plupart dirigées par des exilés juifs !
Cette soumission s’explique par le fait que l’Amérique se remet difficilement des années de crise, associées à une baisse des recettes lors de l’avènement du parlant. Or, les rentrées cinématographiques représentent la première part de l’économie des Etats Unis. Il n’est donc pas question de perdre le marché allemand. L’Allemagne a le plus grand nombre de salles de cinéma en Europe. Enfin la majorité de l’opinion publique est isolationniste et antisémite.
C’est ainsi que les compagnies acceptent de licencier leurs représentant juifs à Berlin. Un de leurs directeurs (non juif) est même obligé de divorcer de son épouse juive qui sera déportée par la suite. Le silence devant le nazisme était un gage de patriotisme pour des hommes qui se voulaient plus américains que les Américains !

C’est pourquoi entre 1934 et 1941, le consul allemand à Los Angeles, Georg Gyssling, est convié à lire les scénarios, regarder les premiers montages, et suggérer des coupes, car chaque studio qui produira un film anti-allemand sera banni du pays pour chacun de ses autres films. Il s’oppose ainsi à la sortie en 1934 de ce qui aurait dû être le premier film antinazi à Hollywood : The Mad Dog of Europe.

Cependant, en 1936, Jack Warner finance activement la « Hollywood Anti Nazi League for the Défense of Démocracy » qui fait plus pour prévenir de la menace hitlérienne que n’importe quelle autre organisation. Hollywood était la vitrine des Etats-Unis que ce serait-il passé si davantage de productions hollywoodiennes avaient alerté l’Europe de la menace nazie ? »

Nous montrerons des films choisis en fonction de cette problématique : avant l’entrée en guerre, pendant, et après la guerre. Films rares, souvent méconnus, qui illustreront au cours de ce cycle l’évolution de cette représentation. Nous insisterons sur les conditions de leur tournage pendant la période du nazisme.

Organisateurs

Organisé par : Ciné-Histoire

A propose de l'Organisateur :

Catégories de l'Evénement : Cinéma, Cinéma la Pagode, et Projections.

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