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MAN HUNT

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Start Date: 8 novembre 2014
End Date: 8 novembre 2014
Heure: 10:30 to 12:30

Location: 57 bis rue de Babylone 75007 Paris

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Description

MAN HUNT
1941 – 105 min – avec Georges Sanders ; Walter Pidgeon et Joan Bennett

Chasseur de fauves renommé, le britannique Thorndike approche le Berghof de Hitler à l’été 1939, et tient par hasard celui-ci dans son viseur. Au terme d’une battue pour lui sans enjeu il serait donc en mesure d’éliminer le chancelier ! Mais il est surpris par un garde et capturé. Interrogé par un officier nazi, Thorndike explique qu’il a agi par défi, pour le plaisir de la chasse et non pour tuer. L’officier voit là une occasion de compromettre le  gouvernement britannique, et lui propose de signer une confession. Il le libérera si il admet avoir agi sur ordre de son gouvernement. Torturé, laissé pour mort, Thorndike parvient à s’échapper et à regagner l’Angleterre mais il est
poursuivi par des agents secrets….
Ce film, appel à l’entrée en guerre des Etats Unis, est une des oeuvres les plus abouties de la période américaine de Fritz Lang. Il commence comme un ersatz politisé des chasses du comte Zaroff pour se poursuivre en pur film d’espionnage. C’est une réflexion sur la frontière entre démocratie et fascisme. Et s’il fallait parfois utiliser les
méthodes des bourreaux pour maintenir une démocratie au pouvoir ?

Cycle Hollywood et le nazisme

Quels ont été les rapports de Hollywood avec le nazisme ? Une étude universitaire américaine de Ben Urwand va paraître en France cette année : « Collaboration : Hollywood’s pact with Hitler ».

Entre 1934 et 1941 (entrée en guerre des Etats Unis,) aucun film n’est sorti sans l’aval de l’Allemagne, sauf deux ou trois exceptions ! Ceci, alors que les principales compagnies étaient pour la plupart dirigées par des exilés juifs !
Cette soumission s’explique par le fait que l’Amérique se remet difficilement des années de crise, associées à une baisse des recettes lors de l’avènement du parlant. Or, les rentrées cinématographiques représentent la première part de l’économie des Etats Unis. Il n’est donc pas question de perdre le marché allemand. L’Allemagne a le plus grand nombre de salles de cinéma en Europe. Enfin la majorité de l’opinion publique est isolationniste et antisémite.
C’est ainsi que les compagnies acceptent de licencier leurs représentant juifs à Berlin. Un de leurs directeurs (non juif) est même obligé de divorcer de son épouse juive qui sera déportée par la suite. Le silence devant le nazisme était un gage de patriotisme pour des hommes qui se voulaient plus américains que les Américains !

C’est pourquoi entre 1934 et 1941, le consul allemand à Los Angeles, Georg Gyssling, est convié à lire les scénarios, regarder les premiers montages, et suggérer des coupes, car chaque studio qui produira un film anti-allemand sera banni du pays pour chacun de ses autres films. Il s’oppose ainsi à la sortie en 1934 de ce qui aurait dû être le premier film antinazi à Hollywood : The Mad Dog of Europe.

Cependant, en 1936, Jack Warner finance activement la « Hollywood Anti Nazi League for the Défense of Démocracy » qui fait plus pour prévenir de la menace hitlérienne que n’importe quelle autre organisation. Hollywood était la vitrine des Etats-Unis que ce serait-il passé si davantage de productions hollywoodiennes avaient alerté l’Europe de la menace nazie ? »

Nous montrerons des films choisis en fonction de cette problématique : avant l’entrée en guerre, pendant, et après la guerre. Films rares, souvent méconnus, qui illustreront au cours de ce cycle l’évolution de cette représentation. Nous insisterons sur les conditions de leur tournage pendant la période du nazisme.

Organisateurs

Organisé par : ciné-histoire

A propose de l'Organisateur :

Catégories de l'Evénement : Cinéma, Cinéma la Pagode, et Projections.

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